Ah mes amis !!!
Quelle journée que ce 9 septembre 2006…
Pour ceux qui ne savaient pas, il y a le salon de la musique et du son à la porte de Versailles à Paris (jusqu’au 12, magnez-vous l’fion !) et il y a eu, ce fameux soir, à la Cigale (pas celle qu’a chanté tout l’été, cette conne s’étant trouvée fort dépourvue hein !) la Yamaha Kando Night.
Nous nous sommes donc retrouvés avec Maître Bru et un autre de ses acolytes, à la brasserie des aviateurs (ça plane pour moi …) face au Palais des Sports où se joue actuellement le Roi Soleil mais ça, on s’en tape un peu quand même … 11h30, après un p’tit café en terrasse, on se dirige tranquillement vers le hall 4 afin d’aller mirer les beaux objets qui nous font tant rêver quand on tape dessus, souffle dedans, pince les cordes, martèle les cordes et j’en passe.
Arrivés devant l’entrée du hall 4, premier miracle, Monsieur Bill Bruford est là, qui cherche les chiottes car une envie d’pisser qui n’tiendrait pas dans un canadair l’a prise durant son trajet pour venir de l’hôtel. On se dit qu’on va l’attendre, mais à son retour, au lieu de se diriger « comme tout l’monde » vers l’entrée des artistes, celui-ci prend l’entrée « visiteurs » et nous nous retrouvons comme des cons avec nos billets d’entrée et nos stylos, ne sachant quoi en foutre … Baisé m’sieur l’curé !
Entrance dans le hall, côté cuivres, on passe vite fait pour aller directement sur le stand Yamaha, le plus grand du salon. Normal hein ! Alors bien sûr, y’a les guitares, les claviers, pis y’a itou les batteries. Plusieurs petites beautés trônent sous les lumières. Un kit de fou pour démarrer, genre 12783 fûts, tout de rose pailleté vêtus, avec les trois tonnes de cymbales Paiste, histoire de dire qu’ils ne sont pas venus pour rien. S’en suivent les kits respectifs de Steve Gadd, tout noir satiné et le kit 60ème anniversaire de Dédé Cecarelli, superbes. Le Kit de Dédé est ni plus ni moins le même que celui qu’il utilise actuellement sauf que les coquilles sont dorées, la peau de résonance de la grosse caisse est estampillée « qui va bien ». Beaux objets, vraiment ! Quelques mètres plus loin se trouve la Oak Custom, discrète mais comme nous le savons (de Marseille) très efficace. Un peu plus loin, la nouvelle mouture du Junior Kit Manu Katché. Ce joujou est une petite merveille. Il a été testé dans le dernier Batteur Magazine, ils n’en disent que du bien.
Papillonage chez Tama, Pearl, de beaux objets itou mais c’est pô des Yam … (mais non ch’suis pas sectaire …) Un p’tit tour également du côté de chez Gretsch, là, c’est sérieux, chez Premier, histoire de voir sur quoi joue la burne du Growing Up Tour et pis les 13h00 ont sonné…
Mais vous allez m’dire, y’avait quoi à 13h00 ?
Ben j’vais vous l’dire.
Y’avait rien, seulement, Monsieur Bill Bruford devait faire péter sa Tama sur une des deux grandes scènes du salon à 13h30. Oui Môssieur !
Direction, la grande scène donc, histoire de pas être trop au fond et de bien voir ce Maître en action. L’heure arrive, Bill aussi. Il s’installe tranquillement derrière son kit. Bizarre la position, on le dirait attablé, pour une bouffe ou une dissection en bonnet difforme, comme tu veux. Je veux dire par là que ses fûts sont tous à la même hauteur et orientés très à plat. Sa caisse claire est centrale avec le charley (à câble) dans le prolongement, face à lui. Deux toms basse à sa droite et deux médiums à sa gauche, grosse caisse placée classique et les cymbales qui vont bien.
Il se pose donc et attaque un truc de fou. Monsieur Bruford (j’insiste sur le Monsieur mais, pour les ceusses qui n’seraient pas abonnés à EDF, j’veux dire au courant, c’est tout de même le premier batteur de Yes, les fameux Fragile, Close to the Edge, il a aussi fait tourner, et peut-être encore, King Crimson. Le premier album studio de UK, c’est lui, il a aussi participé au Three Sides Live de Genesis, à l’excellentissime Seconds Out et rien que pour ce dernier album cité, qui à bercé ma jeunesse et me berce toujours actuellement, je dis merci Monsieur Bruford – www.billbruford.com) joue avec des bandes sons tirées de ses albums solo récents mais aussi celles de King Crimson et UK.
Tout ça sans le moindre clic dans les oreilles…Là moi j’dis, y’a respect !
Après cette effarante et émouvante, si si, démonstration, nous filons vers l’auditorium Yamaha où doit rejouer All Access. Cette formation accueille Loïc Pontieux, Thierry Eliez et les deux autres, j’me souviens plus mais ils envoient bien aussi. Nous les avons vus et entendus brièvement en fin de matinée, avec une excellente version de Brother to brother de Gino Vannelli. Sauf que là, y’a un guest et, pas le moindre puisque c’est notre Dédé national qui s’y colle. Alors bien sûr, j’vous raconte pas l’plan, ça démarre à l’arrache, batterie pas réglée, Dédé tripotait son charley toutes les trente secondes pour tenter des réglages « virtuels »… Mais quand on connaît le professionnalisme de ce Monsieur (oui oui, encore …) et ben ça à finit par le faire grâve ! Petite dédicace après la séance de bonheur.
Retour chez Tama pour l’autre séance de dédicace, celle de Monsieur Bruford. Approche très aisée, Bill est d’une gentillesse et d’une disponibilité exceptionnelles. Mon Bru préféré immortalisera cette rencontre… (OOOoooohhhhh, j’en bave encore …)
Une p’tite mousse parce que marcher comme ça, tout l’temps, ça assèche le gosier …
Voilà, retour vers les stands Yam pour goûter un peu aux claviers, itou chez Roland. Au fait, il va bien et te passe le bonjour…
C’est aux alentours de 16h00 que nous repartons vers la grande scène, Manu devant venir jouer. Après quelques minutes d’attente, Manu arrive avec ses musiciens et c’est parti pour un autre moment de folie. Le Problèmes est que Manu a le crâne rasé, porte des lunettes noire et souffle dans un saxo … Il est beau le Dibango !!! Sans déconner ils envoient bien aussi !
Bon, c’est pas tout ça mais va pas falloir tarder, on est attendus à la Cigale. Retour aux aviateurs pour la mousse suivante et récupération de la bagnole. On abandonne lâchement l’autre Bruno, pas de papillon sur le pare-brise, c’est la belle vie.
Nous posons la guinde à 200 mètres de la Cigale, sur un emplacement « transport de fonds », ils nous prennent vraiment pour des fonds … (Ok, la sortie, c’est par où ?)
Ah bourdil, y’a déjà plein d’monde !!! Pô grâve, de toute façon, on a pas l’choix. Nous rentrons tout de même rapidement dans cette salle où, avec Maître Bru, nous avons vécu de bien beaux moments. Et là, tranquilles, on se colle au deuxième rang, assis, pépères.
Le spectacle va démarrer avec le furieux Akira Jimbo. Je n’avais personnellement jamais vu ni entendu ce manieur de baguettes (hé hé hé …) mais ça calme quand même hein … Grosse maîtrise technique, solo très bien composé. Il fera un deuxième morceau accompagné de Robert Cooper à la basse, du bonheur … Ont suivit All Access avec Dédé aux fûts, il ont rejoué les deux morceaux qu’il ont fait durant le salon, pas grave, c’était bon quand même. All Access est ensuite revenu avec Loïc Pontieux. Jacob Devarieux (Kassav) devait passer avec son batteur, il est en fait arrivé avec les trois quarts de Kassav, dont Jean-Claude Nemro, clavier sur la tournée Secret Word de Peter Gabriel, en compagnie du Boss,manquait juste les cuivres en fait. Voilà pour les plans batteurs.
Toutes ces joyeusetés ont été entrecoupées par d’autres artistes Yam, guitaristes principalement, Soig Siberil, du celtique seul avec sa guitare, très joli. Le Petit Dernier, ex Tryo, les Joyeux Urbains et, pour finir, Red Cardell, qui ont un peu enflammé la salle…
Alors dans tout ça, on aura pas vu l’Boss, dommage, d’autant plus qu’il paraît qu’il passait aujourd’hui pour une séance de dédicaces sur le stand Premier, enfin, je veux dire le premier stand, Yamaha pour ne pas le citer !!!
Et tu n’devin’ras jamais où on a finit …
Ben voui, aux Aviateurs, l’estomac appelant carrément au s’cours !!!
Ah mes amis, quelle belle journée ce fût là !!!
Tonton NiKo